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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Tout le monde le fait, fais-le donc!

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 21 novembre 2022

C'était il y a plusieurs années. À l'époque de la radio AM qui diffusait ses informations, ses émissions de variétés et sa musique dans les foyers. L'époque où il y avait presque toujours quelqu'un à la maison. Presque toujours la maman, je dirais.

Le slogan d'une de ces radios : « tout le monde le fait, fais-le donc... écoute CHLT 63! »

D'abord, parenthèse sur l'époque

Avant même que le mot convergence ne soit popularisé par le modèle d'affaires de Québécor/TVA/Videotron, il y avait une puissante convergence au centre-ville de Sherbrooke!

Les locaux de La Tribune, coin Dufferin/Frontenac, à un jet de pierre du centre-ville et, donc, de la plupart de ses clients-annonceurs, abritaient aussi la télé et la radio de Sherbrooke. Le tout appartenait à une seule personne. Un monopole de l'information qui soulèverait un tollé aujourd'hui.

Avec raison, ajouterais-je...

Pour la petite histoire, les lettres d'appel des stations CHLT radio et CHLT-TV (Télé 7) ne se terminent par LT par hasard : elles soulignaient le lien d'appartenance à La Tribune. Les deux dernières lettres de l'appellation de la station anglophone du groupe, CKTS 90, signifiaient, en anglais : Tribune Sherbrooke

Fin de la parenthèse  

Tout le monde le fait, fais-le donc!

Dans les slogans, il y a toujours ce que les mots disent et ce qu'ils veulent dire.

J'ai toujours été écorché par le non-sens de la phrase au premier degré. Si tout le monde le fait déjà, le slogan s'adresse à qui, alors?

Ça, c'est pour le premier degré.

Quand il est question de ce que veulent dire les mots du slogan, ça m'horripile encore plus : l'idée que le simple fait que la majorité des gens fasse quelque chose devienne, en soi, une raison suffisante pour que je le fasse ne me plaît pas.

C'était une autre époque. Les moyens de communication se développaient rapidement pour le temps, mais lentement si on compare à ce qui se passe maintenant.

Les médias actuels se redéfinissent tant bien que mal, grafignant des gens et des habitudes dans le processus.

Les médias sociaux sont des créateurs de mouvements subis et parfois terriblement attractifs. D'ailleurs, avec une apparente absence d'humilité, des gens gagnent leur vie en s'autoproclamant « influenceurs ».

En moins de temps qu'il ne faut pour le réaliser, voilà que des gens suivent ces gens et semblent boire leurs paroles comme s'il s'agissait d'un nectar de vérité apaisant.

Ces gens ont-ils seulement un minimum de crédibilité? « Sais pas ». Ou pire : « ben là, au nombre de "followers" qu'il ou elle a, ça doit être crédible! »

"Followers" me ramène toujours à la connotation négative de notre « suiveux » au Québec.

Tout le monde le fait...

Cette chronique ne dit pas que tout était mieux avant. Cette chronique ne démonise pas ce qui se fait aujourd'hui en se réfugiant dans une grande bouffée de nostalgie pour un passé apparemment si simple...

D'ailleurs, si le passé a l'air plus simple, c'est juste parce qu'on connaît tout l'épisode avec le recul. Le présent se construit, ce qui le rend nécessairement plus compliqué.

Mais cette chronique souligne à grands traits la nécessité d'enseigner, de la maison à l'école, les bases de la pensée critique. D'enseigner le réflexe de prendre un temps de recul avant de suivre presque aveuglément, au nom du « tout le monde le fait », une idée ou un concept. D'enseigner que le fait que tu fasses partie de milliers de « followers » ne fait pas de toi quelqu'un de supérieur aux autres.

Au fond, c'est tout aussi simple que compliqué. Ça tient de l'apprentissage à l'argumentaire.

Mais voilà, argumenter n'est pas de mise sur des réseaux qui privilégient les réponses en quelques caractères ou pire, en quelques émoticônes.

Un exemple? Cette chronique est bien trop longue pour être de son temps!   

 

Clin d'œil de la semaine

Un bon test à faire à la maison : on réunit notre monde et on pose la question suivante : le Mondial de soccer au Qatar. Pour ou contre? Mais surtout, pourquoi?                                                                                                                           

La réponse risque d'être plus nuancée qu'on le croirait au départ.


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