C'est avec satisfaction que la présidente du Conseil de la culture de l'Estrie (CCE), Sylvie Luce Bergeron, dresse le bilan des États généraux sur les arts et la culture qui ont eu lieu le 12 janvier dernier. « Maintenant, le véritable travail commence », affirme-t-elle.
« Nous sommes très satisfait de la réponse du milieu culturel et des autres secteurs impliqués dans la recherche de pistes d'avenir pour les arts et la culture en Estrie. Lors du Forum des États généraux, avons arrêté des priorités et des actions à réaliser. On doit maintenant se trouver des porteurs de ballon et mettre tout ça en œuvre », de dire Mme Bergeron.
Au cœur de cette longue démarche des quatre dernières années et des résultats obtenus par la grande rencontre du 12 janvier se trouve la concertation de tous les milieux pour faire avancer la chose culturelle.
« La concertation sera essentielle, sinon, on tournera en rond, affirme Mme Bergeron. Ce que les gens des différents milieux désirent et en particulier ceux issus du secteur culturel, c'est une voix commune et même peut-être un lieu de concertation. Nous devrons réfléchir à quelle forme cela pourrait prendre et bien sûr qui sera porteur du dossier, maintenant que la CRÉ [ndlr : Conférence régionale des élus] n'est plus. »
Les inquiétudes quant à l'avenir
Plusieurs inquiétudes ont été discutées lors du Forum, notamment en lien avec le financement du milieu culturel.
« On ne sait pas ce qui s'en vient, mais on est conscient que la situation ne peut pas rester comme ça encore bien longtemps, affirme Mme Bergeron. On a de l'espoir à cause de ça. On pense que quelque chose s'en vient. Comme les budgets de presque tous les acteurs ont été coupés, on espère que la saignée s'arrête là pour les arts et la culture. Mais il y a du positivisme : on estime que la situation est semblable à la pendule de Foucault, que le balancier reviendra. »
En attendant la mise à jour de la politique culturelle du gouvernement du Québec et la mise à jour des programmes de financement d'organismes comme le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), le milieu culturel ne restera pas les bras croisés.
« On va travailler pour innover, être créatifs et aller de l'avant comme avec le virage numérique, souligne Mme Bergeron. On veut aussi travailler à mettre en commun différents services pour des gains d'efficacité et une réduction des coûts. La conjoncture actuelle nous interpelle dans ce sens-là, on fera notre effort de guerre mais on ne pourra pas le faire gratuitement. Il faut que les conditions soit confortables et favorables.
Côté financement, on souhaite que les enveloppes reviennent au même niveau qu'avant la disparition de la CRÉ, soit d'environ 400 000 $ pour investir dans les projets à saveur culturelle et artistique.