Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  AFFAIRES & JURIDIQUE / Affaires & juridique

Revitalisation d’Ascot : du potentiel et une communauté impliquée

 Imprimer   Envoyer 
Photo : Sondès Allal (CDEC Sherbrooke), Jérémy Dépault (Commerce Sherbrooke) et Sandy Tremblay (Concertation Ascot en santé).
Elizabeth Nadeau Par Elizabeth Nadeau
enadeau@estrieplus.com
Jeudi le 25 février 2016

Ascot en santé et Commerce Sherbrooke ont présenté le diagnostic économique du quartier d'Ascot. Résultat : le quartier possède une communauté impliquée, deux pôles économiques et un potentiel de développement à ne pas négliger.

L'étude de Commerce Sherbrooke s'inscrit dans la démarche citoyenne entreprise à la suite de la fermeture de l'épicerie Provigo au coin des rues McManamy et Belvédère, en 2013. Le mécontentement de la population a permis à une pétition de récolter plus de 700 signatures dénonçant l'exode des commerces et la dévitalisation du quartier.

Ascot en santé avait alors mis en place un comité chargé d'identifier les forces et les faiblesses du quartier et de réfléchir à des stratégies de revitalisation socioéconomique.

« Ce fut un travail de longue haleine réalisé avec la communauté », souligne Sondès Allal, agente de revitalisation économique à la Corporation de développement économique communautaire (CDEC) de Sherbrooke.

Chargé de projets à l'urbanisme commercial chez Commerce Sherbrooke, Jérémy Dépault explique qu'en réalisant un diagnostic économique du quartier d'Ascot, on a voulu répondre à deux grandes questions : quel est l'état de la fonction commerciale du quartier et qu'est-ce qu'on peut faire, collectivement, pour améliorer la situation.

La fonction commerciale d'Ascot
« Les consommateurs d'Ascot sont plus propices à vivre en situation de précarité économique, ce qui se reflète nécessairement dans leur pouvoir d'achat, explique Jérémy Dépault. Cependant, la force du nombre et la densité de population du quartier, près de douze fois la densité moyenne de la ville, vient contrebalancer les dépenses moins importantes des ménages. »

Le secteur génèrerait entre 45 et 66 % plus de déplacements non motorisés et de 58 à 76 % plus d'utilisation du transport en commun que la moyenne sherbrookoise. Autre fait intéressant : la moyenne des ménages ne possédant pas de voiture est le double de celle de Sherbrooke.

Le fardeau financier des familles est moindre, mais la question du transport les rend aussi en quelque sorte captives (positivement!) de leur quartier. Elles consomment ainsi plus souvent dans les commerces de proximité.

« Les habitants du quartier peuvent répondre à plusieurs de leurs besoins à une distance raisonnable de marche ou de transport en commun. On estime à 33M $ ce qui est dépensé en bien et services par les habitants d'Ascot à l'extérieur du quartier, ce qui représente en soi bien des opportunités d'affaires intéressantes! », affirme M. Dépault.

Deux pôles commerciaux
Deux endroits sont propices au développement des affaires à Ascot : le pôle Belvédère-Thibault et Dunant-Kingston. Pour le premier, des espaces vacants deviennent intéressants pour les grandes bannières. Pour le deuxième, on propose de concentrer les activités autour des lieux d'accueil, des commerces indépendants et des entreprises d'économie sociale.

« Ces sont des secteurs-clé et nous proposons de concentrer les efforts de tous les intervenants pour les rendre plus attrayants, attirer les commerçants et répondre aux besoins de la population. »

Selon M. Dépault, la concrétisation de cette idée est réaliste puisque le commerce est appelé à changer au cours des prochaines années, tout comme la vocation des quartiers résidentiels.

« Le commerce de demain en sera un de proximité. Nous assistons à l'âge d'or des grandes surfaces, qui stagnent aux États-Unis. L'exemple de l'échec de Target au Canada est aussi probant. Les habitudes de consommation changent, notamment avec le commerce en ligne. Les nouvelles générations délaissent l'automobile et recherchent un milieu de vie où ils peuvent travailler, consommer et concilier travail-famille. Les banlieues-dortoirs sont appelées à disparaître au profit de quartiers animés tous les jours », soutien-t-il.

Le potentiel de développement atteindrait 6500 ménages supplémentaires au cours des prochaines décennies.


  A LIRE AUSSI ...

William Darby : le chemin de la concomitance à entrepreneur

Vendredi le 3 mai 2024
William Darby : le chemin de la concomitance à entrepreneur
Diesel livré par erreur à Compton : le dépanneur n'est aucunement responsable

Mardi le 7 mai 2024
Diesel livré par erreur à Compton : le dépanneur n'est aucunement responsable
NOS RECOMMANDATIONS
Diesel livré par erreur à Compton : le dépanneur n'est aucunement responsable

Mardi le 7 mai 2024
Diesel livré par erreur à Compton : le dépanneur n'est aucunement responsable
Trump et Poilièvre : quand ça dépasse les anecdotes

Lundi le 6 mai 2024
Trump et Poilièvre : quand ça dépasse les anecdotes
Sherbrooke veut taxer les automobilistes

Mercredi le 8 mai 2024
Sherbrooke veut taxer les automobilistes
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
inscription infolettre 600
La fête gourmande Sherbrooke t’en bouche un coin est de retour pour sa 11e édition Par Julie Meese Mardi, 7 mai 2024
La fête gourmande Sherbrooke t’en bouche un coin est de retour pour sa 11e édition
Magog franchit un pas historique en matière d’environnement Par Julie Meese Jeudi, 9 mai 2024
Magog franchit un pas historique en matière d’environnement
L’infantilisme de la gauche québécoise Par Daniel Nadeau Mercredi, 8 mai 2024
L’infantilisme de la gauche québécoise
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2024 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous