Un partenariat bénéfique pour la clientèle de gîtes a été mis sur pied par l'Association des Gîtes touristiques Magog-Orford (AGTMO). Elle a décidé d'agir en attendant que des actions soient mises de l'avant par les municipalités et les autorités. En effet, cette même association déplore les hébergements illégaux des sites comme Airbnb.
Un partenariat s'est créé avec plusieurs membres de l'industrie touristique de la région pour offrir des rabais à la clientèle. Cette démarche, qui avait commencé bien avant la problématique des gîtes illégaux, rejoindra plusieurs personnes.
« Mon mandat, lorsque je suis arrivé comme président il y a deux ans, était d'aller chercher des rabais dans les restaurants et les attraits touristiques, explique Richard Grenier, président de l'AGTMO. Le but est de faire venir nos gens et de créer un wow effect. Dans les gîtes, on vit avec des personnes, et donc, on est comme des kiosques touristiques. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets.»
Ce que l'Association des Gîtes touristiques Magog-Orford déplore, c'est que même si les offres des sites Airbnb semblent intéressants pour économiser des dollars, les gens encouragent une industrie qui n'a souvent aucune assurance responsabilité civile commerciale et aucun respect des normes en sécurité incendie.
« L'AGTMO permet un beau séjour aux clients et à moindre coût. Tout est vraiment conforme au niveau sanitaire et de la nourriture. On essaie de sensibiliser les gens par rapport aux gîtes illégaux. Les gens qui louent un endroit doivent considérer le panneau de la Corporation de l'industrie touristique du Québec (CITQ). Dans le cas des gîtes, il s'agit de soleils. Si le panneau est absent, ça veut dire que le gîte n'est pas légal », souligne M. Grenier.
Plusieurs rabais pour la clientèle
Les gens qui iront dans un gîte de l'AGTMO pourront bénéficier entre 10 % et 20 % de rabais dans plusieurs restaurants, jusqu'à 20% dans les spas, et la liste s'étire encore. « On essaie de faire comprendre aux gens que les avantages qu'ils ont dans un gîte légal permet de relancer les commerces de la région. Les rabais son exclusifs à l'AGTMO », fait valoir M. Grenier.
L'AGTMO reproche aux Airbnb de ne pas faire payer de taxes d'hébergement aux gens, cette même taxe qui permet de promouvoir la région. À cela s'ajoute l'absence de la TPS et de la TVQ et les inspections régulières de la CITQ. Ces différentes raisons ont notamment convaincu les membres du conseil d'administration de l'AGTMO d'offrir des offres profitables aux clients.
« Ce n'est pas parce que les touristes passent par des Airbnb que c'est meilleur marché. Dans le gîte, les clients ont pratiquement accès à toute la maison, comparativement aux Airbnb », précise M. Grenier.
« Les touristes, j'imagine, cherchent à faire des économies. Par contre, je crois que certains ne distinguent pas les gîtes légaux des illégaux. Si l'endroit n'est pas régit par la CITQ, il s'agit d'un gîte illégal. Parfois, les personnes qui ont une mauvaise expérience dans un gîte illégal ne voudront plus aller dans un gîte légal, car ils vont penser que l'expérience est la même. Je trouve dommage que les gîtes illégaux brûlent une clientèle potentiel pour nos endroits réglementés », termine le président.