Depuis le 23 avril 2015, les automobilistes pris
avec un téléphone cellulaire en main reçoivent quatre points d'inaptitude au
lieu de trois. Ce changement à la loi vise à dissuader les conducteurs qui
utilisent leur appareil de communication au volant.
En plus de voir un point d'inaptitude supplémentaire ajouté
à leur dossier, les automobilistes fautifs reçoivent un constat d'infraction de
80 $, plus 26 $ de frais d'administration et un autre 14 $ qui
va directement au gouvernement provincial. Montant total à débourser :
120 $.
« Au début de la loi, en 2008, les gens se cachaient
pour parler au téléphone en conduisant, raconte le relationniste du Service de
police de Sherbrooke, Martin Carrier. Aujourd'hui, quand on les intercepte, ils
nous font signe d'attendre une minute, le temps de terminer leur conversation. »
C'est souvent à un feu rouge que les chauffeurs utilisent
leur cellulaire. Même cela demeure illégal. La loi stipule que les conducteurs
ne peuvent pas manipuler un téléphone cellulaire au volant, autant pour les appels,
les textos que pour changer la musique.
Nombre de constats en
hausse
Le SPS a émis 939 constats d'infraction pour cellulaire au
volant en 2010. L'année suivante, ce sont 1431 constats qui ont été remis à des
automobilistes délinquants. En 2012, en incluant une vaste opération de sensibilisation,
le SPS a rédigé 1939 constats. Les chiffres pour 2013 et 2014 se ressemblent
avec quelque 1300 amendes par année.
De son côté, la Sûreté du Québec a émis 421 constats en 2012, 344 en 2013, et
410 en 2014 sur le territoire de l'Estrie.