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1,5M $ pour transformer le fumier « à froid »

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Elizabeth Nadeau Par Elizabeth Nadeau
enadeau@estrieplus.com
Lundi le 8 août 2016

Le Centre de recherche et de développement d'Agriculture et Agroalimentaire Canada (ACC) de Sherbrooke (CRD Sherbrooke), plus communément appelé « ferme expérimentale », acquiert un nouveau bioréacteur au coût de 1,5M $, une technologie lui permettra de transformer les rejets issus des productions animales du Centre et en disposer écologiquement.

L'acquisition a été rendue possible par une subvention issue du Budget de 2016 de 37,6M $ pour la remise en état et la modernisation de stations et de laboratoires de recherche du gouvernement du Canada, annoncé le 16 juin dernier.

Une technologie en partie développée à Sherbrooke
Le bioréacteur est le fruit de plusieurs années de travail d'un chercheur du CRD, Daniel Massé. La technologie développée veut notamment résoudre les problèmes d'odeur liés à l'épandage du fumier et du lisier, issus respectivement des productions laitières et porcines.

« C'est une technologie de transformation en condition anaérobique, où il n'y a pas d'oxygène. Le fumier et le lisier passent dans le bioréacteur ressortir sous forme de plusieurs composantes, dont un fertilisant naturel très riche en phosphore », explique le directeur général du CRD de Sherbrooke, Denis Petitclerc.

Le phosphore est un fertilisant essentiel à la culture des champs partout dans le monde et selon M. Petitclerc, les réserves mondiales de l'élément pourraient venir à échéance d'ici à 125 ans. D'où l'importance de trouver des alternatives aux méthodes traditionnelles de son extraction et de son épandage.

Les gaz résultant de la transformation serviront quant à eux à combler les besoins en chauffage de la portion laitière de la ferme expérimentale.

Si l'idée de la transformation des fumiers et des lisiers par le biais d'un bioréacteur n'est pas nouvelle en soi, la température de travail des microorganismes responsables de la transformation des matières constitue une nouvelle avancée.

« Les autres technologies travaillent presque toutes à des températures oscillant entre 40 et 65 degrés Celsius, des températures qui sont loin de notre réalité. Notre technologie est parfaitement adaptée aux conditions climatiques nordiques puisqu'elle demande des températures entre 15 et 25 degrés Celsius. Elle peut donc fonctionner à l'année », souligne M. Petitclerc.

D'autant plus qu'elle élimine toute trace de mauvaises herbes, de bactéries ou même d'antibiotiques ayant pu servir à traiter les animaux, rendant le fertilisant très « naturel » et sans danger pour l'environnement.

De fumier à une eau pure
Grâce au nouveau bioréacteur, les travaux de recherche pourront également se poursuivre pour arriver à un objectif : que la finalité du processus de transformation, une composante liquide, soit une eau pure.

« C'est une vision à long terme, mais le but ultime est que les productions laitières et porcines aient un bilan parfait, soit un impact nul sur l'environnement. D'autant plus que la technologie permettra aux producteurs de réduire leurs coûts ou de générer des revenus additionnels en vendant leurs fumiers et lisiers transformés », ajoute M. Petitclerc.

Compte tenu de la tendance mondiale visant à préserver l'environnement et à assurer la pérennité des productions, Denis Petitclerc estime bien grand le potentiel d'exportation de la technologie.

« Aux États-Unis et en Chine, les producteurs doivent composer avec des conditions climatiques semblables aux nôtres, froides, humides, nordiques. La plupart des provinces chinoises qui font dans la production laitière sont justement plus au nord. Comme elles vivent les mêmes problématiques, il faut pouvoir compter sur des solutions mondiales pour arriver à nourrir la planète », conclu M. Petitclerc.


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