Une équipe du Centre de recherche du CHUS voit un de ses
articles publiés aujourd'hui, 30 avril, dans le prestigieux New England Journal of Medecine.
L'étude QUARISMA, menée par le chercheur et professeur Nils
Chaillet, démontre que la formation professionnelle et l'autoévaluation de la
pratique clinique en obstétrique seraient efficaces pour réduire les taux de
césariennes. Cette approche contribue ainsi à une meilleure santé pour les
mères et leurs bébés, et permet une réduction des coûts.
L'étude a été menée de 2008 à 2012 dans 32 hôpitaux
québécois. La moitié de ces établissements appliquaient la méthode QUARISMA (qualité
des soins, gestion du risque obstétrical et du mode d'accouchement au Québec).
Les chercheurs ont observé que le taux de césariennes non
médicalement requises a diminué de 0,7 % dans le groupe intervention,
alors qu'il a augmenté de 2,2 % dans le groupe contrôle.
« Les professionnels de la santé participant au
programme étaient invités à analyser et à modifier les processus de soins dans
leur hôpital, explique le spécialiste en évaluation de la qualité des
soins Nils Chaillet. Les
résultats de ces évaluations ont permis de favoriser un esprit d'équipe dans chaque
hôpital et de mettre en place des recommandations adaptées aux besoins des
futures mères et des professionnels, facilitant ainsi la sélection de la
bonne intervention pour la bonne patiente au bon moment. En améliorant nos connaissances sur les
programmes de soins périnataux et sur leur efficacité, nous pouvons contribuer à diminuer les taux de césariennes, les interventions non médicalement
requises et ainsi améliorer la qualité des soins et la santé des mères
et de leurs enfants au Québec et au Canada. »
Globalement au Québec, le taux de césarienne est passé de
18,5 % à 26,6 % entre 2000 et 2012, soit 19 974 césariennes pour
84 393 accouchements.
QUARISMA grandit
Les Instituts de recherche en santé du Canada ont investi
5,5 M$ dans le premier volet de l'étude QUARISMA. Devant les résultats
positifs, le chercheur a reçu un financement supplémentaire de 200 000 $.
Le second volet vise à implanter le programme de formation dans les 16 hôpitaux
du groupe de contrôle de l'étude initiale.
La compagnie Salus Global assurera la diffusion
pancanadienne de QUARISMA.