En présence du député Robert Vincent et de plus de 200 personnes du milieu des affaires et du vin, c'était la soirée d'ouverture du Domaine Deguire vendredi dernier à Shefford.
« On sera un des plus gros vignobles de la province, mais on va aussi faire connaitre le vin de glace et le cidre de glace à l'extérieur du Québec », a lancé Luc Deguire, patriarche de la famille, et organisateur de la soirée, devant les convives réunis dans la salle à manger du Château.
Michel Jodoin de la cidrerie du même nom, Richard champagne du vignoble Bouchard Champagne et Léon Courville du Domaine Les Bromes étaient présent afin de faire déguster leurs produits aux invités : « Quand Michel Jodoin vend du cidre de glace du Québec en France, c'est bon pour tous les producteurs de cidre du Québec, il ne faut pas se voir uniquement comme des concurrents, il faut voir plus loin », soutient Luc Deguire qui avait personnellement invité les autres producteurs de la région.
Depuis 2005, Luc Deguire et ses six enfants ont labouré et travaillé une terre en jachère depuis dix ans dans le canton de Shefford. Quatre générations de Deguire se sont d'ailleurs côtoyées lors de la construction du domaine. À l'été 2009, 25 500 vignes de différents cépages ainsi que 500 arbres fruitiers furent mis en terre par la famille.
Outre le cidre de glace Brise du Nord et le vin de glace Château Deguire, le domaine produira une liqueur de prunes, du vin fortifié, du vin mousseux, du rosé, des vins blancs et des vins rouges. Tous ces produits seront destinés au marché local, mais aussi à l'exportation. Les premiers fruits de ce rêve familial seront mis en bouteille au cours de l'année 2010.
La cérémonie de vendredi avait lieu au Château Deguire, demeure inspirée par l'Hôtel de Ville de Renne en Bretagne, où vivent quatre des six enfants de la famille avec leur père. Le Château accueille aussi les bureaux du vignoble et de la ferme d'élevage (d'ailleurs l'agneau de la ferme était servi aux 200 invités vendredi) : « Je voulais bâtir un domaine qui sera toujours là dans 1000 ans, mais aussi une maison et une ferme qui permettrait à ma famille d'être autosuffisante », souligne Luc Deguire.
Source : Stéphane Blais
