Dans le cadre de leur 14e bilan annuel, la direction de la DPJ du Québec souhaite sensibiliser la population aux réalités reliées à l'adolescence. C'est que la DPJ constate que pas moins de 24 % des signalements (à la hausse cette année) concernent des jeunes âgés de 13 à 17 ans.
Pour bien comprendre la situation, voici d'abord quelques chiffres. Pour l'année 2016-2017, 91 191 signalements ont été traités par les DPJ du Québec, soit environ 250 par jour. Il s'agit d'une augmentation de 4 % (10 situations de plus par jour) par rapport à l'an dernier. Parmi les signalements retenus, soit 36 002, 8 562 (24 %) concernaient des adolescents âgés de 13 à 17 ans.
Dans notre région, la DPJ-DP du CIUSSS de l'Estrie a traité 4 473 signalements cette année. Sur le lot, 1 615 ont été retenus et 384 concernaient des adolescents (13 à 17 ans). Ce groupe d'âge représente près de 24 % des signalements totaux retenus en Estrie.
La cause la plus fréquente; trouble de comportement sérieux, en raison de négligence. L'abus physique est aussi en haut de la liste des causes de signalements à la DPJ. Notons que 30 % des cas sont signalés par des employés de différents organismes, 20,7 % par des membres de la famille, 17,5 % par le milieu policier, 14,5 % par le milieu scolaire et 13 % par la communauté.
Les autres causes fréquentent qui amènent les adolescents à être confié à la DPJ sont les problèmes de santé mentale, les problèmes de toxicomanie et l'exploitation. Notons que dans 80 % des cas, il s'agit de garçons.
Protéger nos adolescents
Lors du dévoilement de son bilan, ce matin à Sherbrooke, la direction de la DPJ du Québec soulignait aussi que le parcours de ces adolescents est souvent marqué par « un manque de soins, d'encadrement, d'affection, de stabilité relationnelle et de modèles inspirants. Les effets de ces manques additionnés les uns aux autres pavent la voie à une adolescence plus sombre et souvent plus tumultueuse. »
Afin de diminuer les chiffres concernant les signalements, la DPJ mobilise la population autour des adolescents les plus vulnérables pour mieux les connaître, les soutenir, les encourager et les protéger.
Selon la DPJ, les études et recherches cliniques réalisées démontrent que l'adolescence est un âge exigeant et complexe en raison des nombreux changements qui se manifestent, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique.
Certains indices d'adolescents vulnérables doivent être pris au sérieux. Par exemple, le fait de ne pas réussir à se faire des amis, une baisse significative des résultats scolaires, des problèmes de consommation ou de l'absentéisme scolaire.