Pianiste classique de formation, professeure et cheffe de chœur, Fannie Gaudette a, depuis son plus jeune âge, toujours baigné dans la musique. Elle était loin de se douter que le rôle de chanteuse allait s'ajouter à l'éventail de ses talents. Encore moins pour enregistrer son premier disque!
Une série de rencontres fortuites l'ont menée à sortir de l'ombre; elle qui a toujours été celle qui mettait les autres en valeur en tant qu'accompagnatrice ou chef de chœur. Comme elle est également directrice artistique des Bishop's Singers, le chœur des étudiants de l'université, Fannie Gaudette a souvent eu à adapter, arranger, et même composer des pièces pour les différents concerts et comédies musicales du groupe. À force de travailler dans la composition, elle y a pris goût et s'est découvert une certaine facilité à créer des mélodies.
C'est suite à la découverte de la poésie de l'auteur Normand Achin, artiste multidisciplinaire et autodidacte bien connu en Estrie, que son désir de mettre des mots en musique est devenu réalité. S'en est suivi une période de collaboration, et surtout de création frénétique, où lui, écrivait des textes, et elle y apposait la musique que les mots lui inspiraient. « Il m'a envoyé un premier texte par courriel, que j'ai trouvé super beau; et je l'ai tout de suite mis en musique. À partir de là ça a commencé comme une folie furieuse! On a fait 14 chansons en 14 jours! », raconte Mme Gaudette encore surprise de constater la vitesse avec laquelle tout a déboulé.
Heureuse du résultat, elle fait appel à d'autres musiciens pour faire des arrangements sur ses chansons, pensant bien les offrir à un ou une interprète qui y prêterait sa voix. Loin d'elle l'idée ou même le désir de les chanter, n'ayant jamais trouvé sa voix comme étant assez ceci ou assez cela pour tenir ce rôle. C'est son entourage qui l'a convaincu de saisir cette opportunité de passer à l'avant de la scène pour interpréter ses propres pièces. « J'ai une voix assez particulière, mon registre est plutôt grave; on nous fait toujours penser qu'il faut avoir des ‘'power notes'' pour y arriver », fait-elle remarquer.
Fannie Gaudette s'est ainsi retrouvée en studio avec de formidables musiciens (Olivier Hébert, François Cousineau, Mathieu Désy, Cyril Gaurel) et le réalisateur Jean Massicotte (Patrick Watson, Cahterine Major, Pierre Lapointe) pour en faire un album. Elle se dit très heureuse de collaborer avec un artisan du son qui sait reconnaître et mettre en valeur le son distinctif de chaque artiste. « Il y a des réalisateurs dont tu reconnais le son. Ce que j'aime de Jean Massicotte c'est qu'il garde vraiment une originalité pour chacun des artistes avec qui il travaille », explique Mme Gaudette.
En attendant d'avoir terminé l'enregistrement de son premier opus, ou pour titiller les mélomanes, amoureux des mots et les curieux, Fannie Gaudette va présenter son concert ‘'La face cachée de Fannie'' accompagnée des violonistes Frédéric Gaudette et Jonathan Moorman, de la violoncelliste Anne-Marie Leblanc, du contrebassiste Olivier Hebert et du percussionniste Antoine Pomerleau-Anctil. Une soirée qui promet d'être riche en émotions et en sonorités, à l'image d'une artiste qui se dévoile tout doucement.
Présenté dans le cadre de la série Musique Chez Nous, le concert se tiendra le vendredi 21 février à la Salle Bandeen de l'Université Bishop's, à 20h