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Fermeture imminente du dernier disquaire indépendant de Sherbrooke

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Daniel Campeau Par Daniel Campeau
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Jeudi le 3 mars 2022

La musique produit une sorte de plaisir que la nature humaine ne peut pas snober, mais malheureusement comme l'a écrit le proprio de Musique Cité sur sa page Facebook : " Toute bonne chose à une fin. Y'a rien d'éternel !

C'est effectivement la fin d'une grande épopée. Après avoir eu pignon sur rue depuis 1958 à Sherbrooke, et fondé par Normand Gaumond à la belle époque des Billy Vaughn, Chuck Berry , Johnny B. Good, Connie Francis,Dean Martin et Elvis Presley , le disquaire et propriétaire actuel a annoncé la fermeture imminente du commerce de vinyles et cd de la rue King."Je ne crois pas qu'il y ait de bonnes façons de faire ce genre d'annonce. Ce n'est pas non plus de gaieté de cœur que j'en viens à cela. Ça fait longtemps que j'y pense. Ça fait longtemps que j'étire l'élastique du bon sens. Mais là, c'est bel et bien le temps. 2022 sera la dernière année de Musique Cité. Je tire la plug. Quelle tâche ingrate, mais un moment donné, il faut arrêter de rêver. "Jean Francois Ouimet a acheté Musique Cité il y a 14 ans de Sylvain Lecours qui a tenu la barre du commerce de 1992 à mars 2015 et ce, contre vents et marées suivant le fil des tendances musicales changeantes et évolutives de l'époque :" Il ya eu de vraies belles années, un regain d'intérêt pour les disques, je dirais presque l'âge d'or du vinyle dans les années 80. Les tirages de disque étaient nombreux, les bands américains, anglais et vedettes de l'heure tournaient en boucle à la radio, les DJ travaillaient tous beaucoup et il se consommait beaucoup de musiques, les albums étaient attendus ». Effectivement à cette époque il était assez courant de voir de nombreux fans de musique faire la queue devant les disquaires afin d'obtenir leurs albums vinyles favoris, mais cela c'était avant l'arrivée des achats en ligne!

Effectivement, de nos jours, chaque passionné de vinyle a sa préférence sur les endroits où acheter du vinyle. Certains aiment l'expérience tactile de passer des heures dans un magasin avec d'autres passionnés de musique, de fouiller dans les caisses et d'espérer tomber sur un album rare. Certains aiment éviter d'acheter leur propre vinyle et de laisser le travail acharné à une boîte d'abonnement qui leur sélectionne et leur expédie des disques chaque mois. Et d'autres préfèrent la commodité simplifiée des achats en ligne, car elle permet de trouver facilement ce que l'on cherche et souvent à prix moindre.

Le disquaire confirme en quelque sorte la chose : "Mon but a toujours été de prolonger l'aventure un maximum de temps, mais ce n'est pas évident à l'ère d'Internet ou tout le monde s'improvise disquaire de sous-sol ou bien vendeur Discogs. Sans avoir de respect pour l'objet n'y voyant qu'une source de dollars au détriment de la passion". Il ajoute : " Ma passion à moi s'est éteinte. J'adore toujours la musique, mais pas ce que l'objet est devenu et le métier de disquaire devient de plus en plus obsolète.

Mais il est devenu quoi au juste ? Qu'une source de dollars ? Un objet de luxe et de collection (pour les vinyles) sûrement, oui beaucoup à notre époque de consommation ultra rapide. On a qu'à naviguer sur le web pour retrouver des centaines de "vendeurs de sous-sol" qui offrent des vinyles et des cds soi-disant rares et vintages à prix ridiculement élevé ou encore totalement l'inverse. Les "marketplace de FB " de ce monde (et chaque ville a le sien.), font une compétition que l'on pourrait qualifier d'injuste et malsaine à de nombreuses entreprises de vente au détail. La rentabilité d'un disquaire, est, comme tout autre commerce qui a pignon sur rue, c'est-à-dire que la rentabilité est directement influencée par plusieurs facteurs, c'est bien beau le mince profit sur les ventes de disques, mais comme le soulignait Sylvain Lecours:" souvent, mes employés gagnaient plus d'argent que moi ».

Mais il y a tout le reste, les frais d'opération courante à payer, le personnel, les assurances , les taxes,etc.,etc. C'est une tâche presque titanesque : "C'est plate d'en arriver à cela. J'ai longtemps souhaité que ce soit stable et profitable, mais avec tous les obstacles que j'ai dû surmonter pendant ces années, je dois bien admettre et réaliser que ce ne le sera jamais."

Jean Francois Ouimet termine son message avec ceci : "Merci pour tous les beaux moments. Pour tous les mots d'encouragement. Ça a été toute une aventure.

P.S. Musique Cité continue d'opérer normalement encore un certain temps.


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