Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  VOYAGES GASTRONOMIE / Découvrir le monde

Le Ghana pour ceux qui rêvent d’Afrique (partie 2 sur 2)

 Imprimer   Envoyer 
David Beaulieu Par David Beaulieu
Lundi le 29 juin 2015

Dans cette deuxième chronique sur le Ghana, je vous entretiendrai sur les parties les plus reculées et les moins visitées de ce pays aux multiples facettes.

Puisque j'avais presqu'un an à offrir à cette partie de l'Afrique, j'ai eu la chance de la découvrir en profondeur, majoritairement grâce à des amis que j'avais préalablement rencontrés à Teshie (banlieue d'Accra, la capitale) où j'ai enseigné pour la première fois dans une école internationale destiné aux enfants moins bien nantis, ou encore à KITA, l'institut d'agriculture tropicale dont j'ai traité à l'intérieur de la précédente chronique. Cela dit, j'ai ciblé les quatre sites les plus impressionnants pour ceux qui ont moins de temps et qui veulent aller droit au but.

La Volta et ses chutes

Notre ami Courage nous a fait découvrir son coin de pays : la région de la Volta. Bien arrosée, celle-ci compte un lac artificiel (réservoir hydroélectrique qui occupe une bonne partie du pays) contenu par le barrage d'Akosombo. Sauf si l'on passe près du barrage lui-même ou qu'on s'attarde aux quelques arbres défoliés qui sortent du lac, on réalise rarement qu'il s'agit d'une réalisation humaine, compte tenu du fait que le couvert végétal très luxuriant a repris sa place à partir de la fin des années '60.

Les balades en pirogues nous permettent d'apprécier la vie lacustre. Plus à l'Est, près de Hohoe, à la frontière du Togo, se trouvent les superbes chutes de Wli : une baignade s'impose! En restant jusqu'au couché de soleil, nous avons pu admirer le magnifique spectacle du vol des chauves-souris renards (flying fox), qui tournoient et crient le long des parois de la falaise. C'est aussi dans cette région que j'ai travaillé pour la polyclinique auprès des lépreux... une maladie que l'OMS comptait bien éliminer d'Afrique de l'Ouest, mais en vain.   

Tamale et le Parc National de Mole

Tamale est une ville majoritairement musulmane que je qualifierais de plaque-tournante très dynamique et assez poussiéreuse au Nord du Ghana. Je me suis promené dans les quartiers en périphérie, où les habitants, curieux, venaient me voir pour ensuite me faire visiter leur maison, leur famille, les arbres sacrés.

Je me suis blessé à l'index et ma jointure était vraiment enflée; je voulais aller à la clinique, mais quelqu'un m'a amené voir le chef du village. Arrivé à sa hutte de terre au toit de paille, mon ami m'a expliqué que je devais enlever mes chaussures; arrivé à l'intérieur, je devais m'accroupir pour ne jamais être plus haut que le chef, qui était assis sur un banc avec un gros coussin, et attendre qu'il m'adresse la parole avant de lui expliquer mon problème. J'ai suivi attentivement ses consignes et le chef a demandé au guérisseur d'intervenir pour moi...

Celui-ci a répandu un liquide noir, visqueux sur mon index, puis il a sorti une boule de racines et de plantes séchées de la grosseur d'une balle de golf, il a ensuite commencé à l'effriter et à l'apposer tout autour de ma jointure surdimensionnée. Il a bandé le tout et m'a dit que mon doigt allait être comme neuf dans deux ou trois jours. Puis, il m'a laissé la boule de racines au cas où quelque chose d'autre m'arrivait...

Vous pouvez voir mon scepticisme, mais je vous assure que trois jours plus tard, j'utilisais ma main comme si rien ne s'était passé! Nous sommes restés quelques jours dans cette ville avant de partir pour le Parc National de Mole : un petit bijou ghanéen bien conservé.

Du haut d'un rift, j'ai pu avoir une vue d'ensemble de cette plaine nourricière sortie tout droit d'un autre temps. Avec un guide armée, nous avons sillonné le parc à la recherche des familles d'éléphants sauvages. Durant quelques heures à travers la brousse, nous avons pu les observer dans leurs activités quotidiennes en marchant dans leurs immenses traces.

Nous avons aussi vu des antilopes ou gazelles (je ne suis pas certain), des sangliers sauvages qui ont tenu notre guide en haleine pour quelques minutes et, bien sûr, des macaques... ils sont partout. Au retour, nous avons arrêté près d'un monticule de qui avait attiré mon attention : c'était une termitière gigantesque, j'ai même envoyé une photo à Wikipédia pour leur prouver qu'il en existait aussi de cette taille!

Dans la prochaine chronique, nous aborderons les régions frontalières avec le Burkina Faso et la Côte-d'Ivoire dont Paga et son étang aux crocodiles, ainsi que Wa et les hippopotames de la Black Volta...

En attendant, bon voyage à tous et à toutes


  A LIRE AUSSI ...

Comprendre la taxe carbone

Jeudi le 2 mai 2024
Comprendre la taxe carbone
Se réconcilier avec la nature: le contrat

Vendredi le 5 avril 2024
Se réconcilier avec la nature: le contrat
Concevoir des jeux pour l'éducation : un guide pratique pour les développeurs

Vendredi le 26 avril 2024
Concevoir des jeux pour l'éducation : un guide pratique pour les développeurs
NOS RECOMMANDATIONS
Du diesel dans le réservoir d'une centaine de voitures à essence ordinaire à Compton

Vendredi le 26 avril 2024
Du diesel dans le réservoir d'une centaine de voitures à essence ordinaire à Compton
Waterville : Ottawa investit 500 000 $ dans l’implantation de la 2e chaine de production des Pliages Apaulo

Lundi le 29 avril 2024
Waterville : Ottawa investit 500 000 $ dans l’implantation de la 2e chaine de production des Pliages Apaulo
Fête du Lac des Nations 2024 : le nom de l’artiste surprise est connu

Jeudi le 25 avril 2024
Fête du Lac des Nations 2024 : le nom de l’artiste surprise est connu
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
La première randonnée des Hells Angels en Estrie vendredi prochain Par Daniel Campeau Lundi, 29 avril 2024
La première randonnée des Hells Angels en Estrie vendredi prochain
Les policiers de Sherbrooke seront très présents dans les prochains jours Par Julie Meese Vendredi, 26 avril 2024
Les policiers de Sherbrooke seront très présents dans les prochains jours
Un homme de 29 ans découvert sans vie au parc de Saint-Colomban à Sherbrooke Par Daniel Campeau Jeudi, 25 avril 2024
Un homme de 29 ans découvert sans vie au parc de Saint-Colomban à Sherbrooke
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2024 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous