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  VOYAGES GASTRONOMIE / Découvrir le monde

La Volta Noire et ses hippopotames

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David Beaulieu Par David Beaulieu
Lundi le 13 juillet 2015

Aujourd'hui, chers lecteurs, nous explorerons les confins de l'Afrique de l'Ouest : une région frontalière du Nord ghanéen avec la Côte-d'Ivoire. Plus particulièrement, la Volta Noire, près de Wa, qui est en réalité la frontière géographique entre le Ghana et la Côte-d'Ivoire ainsi que le Burkina Faso

Pour se rendre à Wa, au Ghana, il a fallu prendre quelques transports en «trotro» ou «combi», bref les mini-vans sept places convertis en transports publics à 13 places. La promiscuité et la chaleur humaine sont les mots d'ordre.

Arrivés à Wa, il n'y avait quotidiennement qu'un transport «aller» et un «retour» pour la petite bourgade près des frontières ivoirienne et burkinabé ; mes amies Marilyn et Vikie ainsi que moi-même avons donc saisi l'occasion du jour sans trop réfléchir à la façon de revenir... «Bah! On fera du pouce au pire...» Nous étions tellement excités à l'idée d'aller à la rencontre des fameux hippopotames africains.

Arrivés au petit village, nous avons loué des vélos à quelques habitants et sommes partis vers l'ouest sur de petits sentiers totalisant 20 kilomètres dans la brousse sous une chaleur écrasante avec un litre d'eau chacun. Plus on pédale, plus on réussi à sentir une petite brise. Nous avons traversé une zone d'environ 8 kilomètres qui avait été incendiée; c'est normal, avec la culture sur brulis pratiquée ici, d'en échapper parfois...

Une fois à la rivière, qui fait maintenant partie du sanctuaire de Wechiau, nous avons cherché quelqu'un qui pourrait nous amener sur le territoire de ces grosses bêtes. Il faut dire que les avantages économiques liés au rôle de guide improvisé pour les touristes dépassent largement ceux en lien avec la pêche ou l'agriculture; nous n'avons donc pas eu de problème à trouver quelqu'un, même si la région nous paraissait inhabitée.

Nous avons embarqué à quatre dans un canot sculpté dans un seul tronc d'arbre, et seul notre nouvel ami avait une rame. Après 30 minutes, nous voilà enfin près d'un groupe de huit ou neuf hippos.

Notre guide reste près de la rive opposée à celui-ci. J'observe pendant une quinzaine de minutes en prenant quelques clichés avant de demander si nous pouvons nous approcher pour mieux voir. «On ne peut pas, ce sont des animaux très territoriaux et ils deviennent agressifs lorsque nous nous approchons trop...»

J'accepte la situation et je continue d'observer : quelques uns sont magnifiquement avachis sur la rive, tandis que les autres se prélassent dans l'eau, laissant poindre le dessus de leur tête ainsi que leurs narines. Avec un tel poids, moi aussi je préférerais laisser à l'eau le soin de me supporter. Lorsqu'ils ouvrent la bouche, je comprends toute la puissance de ces animaux, dont ma seule référence avant ce jour était le National Geographic.  

Au moment de retourner vers l'endroit où nous avions laissé nos vélos, je demandai à nouveau si, en rebroussant chemin, nous pouvions faire une plus large boucle dans le but de les voir de plus près. « D'accord, ça je peux le faire... mais, pas trop proche non plus.»

Il s'effectua, et au moment où j'étais assez satisfait de la distance pour prendre une photo, une énorme tête surgit à 4 ou 5 mètres derrière nous. Nous avons crié pour avertir notre guide qui était dos à la scène, et lorsqu'il s'est retourné, j'ai pu voir la frayeur dans ses yeux, je n'ai jamais vu quelqu'un pagayer aussi vite!

Toutefois, l'hippopotame nous rattrapait! «Let's go! Rame! Vite! Come on! Il nous rattrape!»

Je m'en souviendrai toujours. Alors qu'il était à environ un mètre et demie du tronc d'arbre qui nous servait d'embarcation, l'animal s'arrêta net et rebroussa chemin. Nous venions de sortir de son territoire, nous expliqua notre champion de la rame. Mon amie lui demanda ce qu'il aurait fait s'il nous avait rattrapés. En reprenant son souffle, il nous dit clairement qu'il aurait renversé la pirogue et aurait attaqué un de nous quatre... Comme c'est arrivé des gens de sa famille il y a quelques années.

Après l'avoir échappé belle, nous sommes retournés au point de départ où un groupe d'Allemands avec leur 4x4 ont consenti à nous ramener à Wa, après avoir laissé les vélos à leurs propriétaires au village. Quelle chance!

Nous avons passé la nuit dans une belle habitation traditionnelle dont la terrasse nous permettait d'avoir une superbe vue de la plaine. Je crois qu'après une journée aussi éprouvante, nous méritions ce petit confort... Quelques jours plus tard, nous voilà repartis vers une autre destination, encore plus inusitée : Paga, le village où les habitants cohabitent avec les crocodiles, sera le sujet de ma prochaine chronique.



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