Voilà la question qui se pose lorsque nous parlons de faire un voyage
aux Îles Canaries. Toutes les îles sont des communautés espagnoles situées dans
l'Atlantique à quelques 150 kilomètres à l'ouest du Maroc. Il n'y a aucun vol
direct à partir de Montréal. On choisit une ville importante de l'Espagne ou du
Portugal et le deuxième vol est de courte durée.
L'archipel comprend sept îles principales habitées. Nous avons le choix entre
Lanzarote et son volcan actif, Fuerteventura la plus proche du Sahara, Gran
Canaria avec ses paysages remarquables, Tenerife, la plus grande dominée par un
volcan et les trois dernières, Gomera, La Palma et El Hiero sont plus petites
et épargnées par le tourisme en masse.
Parmi toutes ces îles, laquelle retiendra notre choix? La température, les
moyens de transport sur l'île, le bateau ou l'avion pour y arriver? Beaucoup de
recherches s'en sont suivies et les forums en ligne se sont avérés très utiles.
Après avoir hésité longtemps entre Tenerife et Gran Canaria nous avons
finalement opté pour Gran Canaria. Dans cette chronique, nous visiterons Las
Palmas, la cocapitale avec Santa Cruz de Tenerife, dont le transfert des
pouvoirs s'opère à tous les quatre ans.
Las Palmas, avec une population de 400 000 habitants, est une ville animée
débordant d'ambiance espagnole, d'histoire et de culture. Nous avons acheté une
passe de visite en bus touristique. C'est le même fonctionnement que dans
toutes les capitales du monde. Le bus fait 10 arrêts sur son trajet, ce qui
nous permet de descendre et de visiter à pied, en prenant le temps voulu à
l'endroit choisi. La passe touristique que nous avions était valable pour 48
heures.
Visitons maintenant Las Palmas
Quartier Vegueta: déclaré quartier de l'UNESCO en 1990. Nous sommes sur les
traces de l'histoire à travers cinq siècles en visitant L'Ermitage de San
Antonio Abad, la Place Santa Ana, le Musée de la Casa de Colõn, la Cathédrale
Santa Ana et le Centre Atlantique d'Art Moderne. L'architecture traditionnelle,
les patios des maisons remplis de plantes, les places piétonnes présidées par
de belles fontaines en pierre de taille, des balcons en bois et les rues en
pierres sont les meilleures excuses pour abandonner quelques heures de plage.
N'oubliez pas le marché public qui date de 1854.
Quartier Triana : les bâtiments sont de grande valeur historique et artistique.
Le Parc de San Telmo vaut une visite. Le Théâtre Perez Galdõs, d'inspiration
italienne, est l'un des édifices emblématiques de la ville. C'est dans ce
quartier que l'architecture est la plus intéressante. Les petits magasins d'art
local et les boutiques chics de la Calle Mayor où l'on s'arrête pour manger
Tapas...Tapas...et Tapas. La femme espagnole, de milieu bourgeois est très
belle et tranche beaucoup avec le reste de la population, surtout lorsqu'elle
chausse des Louboutin.
Le Parc Doramas: ses jardins hébergent des fleurs autochtones et son village
canarien. Ce Pueblo Canerio a été conçu dans les années 30 et l'on y retrouve
la culture traditionnelle de l'île. Ses maisons sont typiques et rehaussées de
tourelles aux portes et d'atrium. On s'est vraiment gâté en photos. L'hôtel
Santa Catalina, d'architecture coloniale et inauguré en 1890, se trouve à
l'intérieur de ces jardins. Même si vous n'y habitez pas, une visite dans les
halls d'entrées vous ravira.
La promenade Pasco de Las Canteras longe une des plus belles plage urbaine du
monde. Ce sont trois kilomètres de sable blond qui vous amènent au Port de
Plaisance. C'est de là que part une des régates transatlantiques les plus
connues de l'Europe qui relie Gran Canaria à Santa Lucia aux Caraïbes.
Dans la zone du port se trouve l'un des parcs emblématiques de la ville
: le parc Santa Catalina, exemple de vie dans la rue. Bien entendu, comme
n'importe quelle ville portuaire, vous n'avez pas avantage à vous promener le
soir ou la nuit avec un appareil photographique coûteux en bandoulière. Si vous
continuez cette promenade vers le nord, vous arriverez à la presqu'île La
Islata qui fut autrefois un quartier de pêcheurs.
Gran Canaria est reconnu pour ses températures de faibles variations annuelles
et diurnes. Le maximum l'été est de 27 C et l'hiver de 20 C. Nous y sommes
allés de la mi-janvier à la mi-mars et la moyenne durant le jour fut de 25 C.
Très appréciable pour fuir nos hivers rigoureux.
Deux chroniques additionnelles portant sur Gran Canaria suivront plus tard.
Bonne semaine et à la semaine prochaine pour une autre tranche de notre Monde.
Liette & Deslo