Comme dans tous les domaines, le cinéma comporte son lot de festivals et de galas au courant de l'année, visant à célébrer le septième art et souligner les œuvres et performances qui se sont démarquées. On pense notamment à Cannes et à la cérémonie des Oscar, qui sont probablement les deux évènements du genre qui ont la plus grande portée à travers le monde.
Comme la saison des prix débutera dans quelques mois (nous y reviendrons dans un texte à venir), les deux grands festivals du mois de septembre, Toronto et Venise, sont fondamentaux pour les créateurs, pour tâter le pouls du public et créer un premier buzz autour d'un film.
Un exemple concret: La La Land (Pour l'amour d'Hollywood), qui avait été présenté en première mondiale à Venise l'année dernière, Emma Stone récoltant au passage un prix pour sa performance. Le film avait ensuite raflé le prix du public à Toronto après avoir été sur toutes les lèvres et dans tous les médias tout au long de l'évènement. C'était le début de quelque chose, en route vers l'Oscar, les multiples Oscars. Ces évènements servent à créer un buzz.
C'est pour cette raison qu'autant de gens de l'industrie y participent. On connait plusieurs mois à l'avance (plusieurs années parfois) le calendrier des sorties de films, mais si on veut connaître et ressentir l'engouement pour un film et arriver à dresser un portrait de ce qui retiendra l'attention dans les mois qui suivent, rien de mieux que d'être sur place lorsque ça débute.
Maintenant que les deux «festivals internationaux de la rentrée» (appelons-les comme ça), sont terminés, est-ce qu'il y a un ou plusieurs films qui se distinguent du lot en vue de la saison de prix ? Disons que c'est beaucoup moins clair cette année que ce l'était pour Moonlight et La La Land l'an dernier, ce qui en soi est une bonne chose, ça montre de la diversité.
De façon subjective, je dirais que le film ayant reçu le plus d'exposure suite à ces deux évènements est The Shape of Water, dernier film de Guillermo del Toro (Pacific Rim, Labyrinthe de Pan), qui raconte une simple histoire d'amour de deux personnes avec des «différences», un film qui allie la science-fiction, les effets spéciaux et le thème universel de l'amour de façon captivante et divertissante. Le genre de film qui nous hypnotise et qui fait que les heures passent comme des minutes. Le film prendra l'affiche en décembre et tout le monde en parlera.
Mon coup de cœur personnel du TIFF : Le sens de la fête, comédie française réalisée par Eric Toledano et Olivier Nakache, qui avaient porté le maintenant classique Intouchables à l'écran il y a quelques années. Aussi à l'affiche en décembre.
J'aurai la chance au courant des prochaines semaines de vous en dire plus sur ces films vus au TIFF que nous avons bien hâte de vous montrer (Molly's Game, Suburbicon, Call Me By Your Name, Borg/McEnroe, Battle of the Sexes, Stronger, The Killing of a Sacred Deer, The Current War, 120 battements par minute et tant d'autres !), mais d'ici là, je vous souhaite un excellent weekend et de belles découvertes cinéma !
Alexandre Hurtubise
La Maison du Cinéma
