Grande fatigue, prise de poids, inflammation, maux de dos; Josée Parenteau ne comprenait pas ce qui arrivait à son corps. Après moult examens et analyses sanguines, le diagnostic était sans appel...ses reins étaient gravement malades.
Le rôle principal des reins est de filtrer le sang, d'éliminer les « déchets » par l'urine. Ces déchets, s'ils sont présents en trop grande quantité dans l'organisme, deviennent toxiques. Les symptômes arrivent souvent trop tard après le début de la maladie.
Les reins peuvent travailler deux fois plus fort que normalement, et de façon efficace, pour compenser, et donc, rendre la maladie quasi indétectable jusqu'à l'apparition des symptômes. À ce moment, les reins ne fonctionnent plus qu'à 20 ou 30% de leur capacité normale. Cette condition peut affecter n'importe qui; l'âge ou la condition sociale n'a pas d'incidence sur elle. Généralement, l'insuffisance rénale est la conséquence d'une autre maladie. Dans le cas de Josée Parenteau, c'était une dysfonction de sa glande thyroïde.
Après quatre ans de dialyse, l'état de Mme Parenteau se détériore grandement; à un point tel que ses médecins la font passer au haut de la liste québécoise pour une greffe de reins. Fruit du hasard ou de la chance, en moins de 48 heures, elle passait sur la table d'opération pour recevoir le rein d'un donneur décédé.
«J'encourage les gens à signer la vignette au dos de leur carte d'assurance maladie parce que ça sauve vraiment des vies. Et aussi d'en parler avec sa famille, parce que si celle-ci refuse, même si tu l'as signée, on ne prélèvera pas tes organes», insiste Josée Parenteau. «Dans tous les décès qu'il y a en milieu hospitalier, il n'y a seulement un pourcent de ces décès-là qui peuvent mener au don d'organe. Et de ce nombre, c'est de 38 à 40% des familles qui refusent ce don» conclut-elle, très consciente de la chance qu'elle a eue.
Plus de treize and après sa greffe, Mme Parenteau se porte très bien et est maintenant ambassadrice de cette cause, puisqu'elle est devenue la Présidente de la section estrienne de la Fondation canadienne du rein au Québec.
Elle profite de chaque instant sachant que la durée de vie moyenne d'un greffon est de 18 à 20 ans, et chacune de ses participations à la Marche du rein représente une petite victoire personnelle.
Sous la présidence d'honneur de M. Claude Denis, président de la Chambre de commerce de Sherbrooke, la 9e Marche du rein aura lieu ce dimanche au parc Lucien-Blanchard. Les quelques 200 marcheurs sont attendus dès 9 heures, et ceux qui désirent se joindre à la marche, sont les bienvenus. Les gens qui voudraient faire un don le pourront sur place.
Pour couronner tous ces efforts, un grand pique-nique est organisé pour les participants, avec animation et mascotte pour les enfants, et des témoignages, dont celui de Mme Mireille Jacques, maman du petit Olivier Couture, greffé du rein il y a quelques semaines à peine.
L'objectif de la Marche du rein de Sherbrooke est d'amasser 10 000$ pour la recherche, et pour continuer la sensibilisation aux maladies rénales et à l'importance du don d'organes.