Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  ACTUALITÉS / Actualités

Mois de la sensibilisation de la maladie d’Alzheimer : témoignage d’une proche aidante

 Imprimer   Envoyer 
Sarah Pomar Chiquette Par Sarah Pomar Chiquette
spomarchiquette@estrieplus.com
Samedi le 24 janvier 2015

Perdre un être cher à petit feu est douloureux et épuisant tant moralement que physiquement. Le témoignage de Claudette Bégin, âgée de 71 ans, met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les proches aidants.

« Mon mari commençait à avoir des pertes de mémoire. Il traversait des périodes de dépression et d'anxiété. Son comportement changeait tranquillement », se rappelle Mme Bégin.

Il y a environ cinq ans que les premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer sont apparus chez son mari. Elle connaissait bien les symptômes de la maladie : Sa mère et sa belle-mère ont souffert d'Alzheimer. « Je m'en doutais bien, mais je ne voulais pas y croire. Ça m'attristait énormément de voir mon mari vivre toutes ces émotions mélangées. »

« Comme proche aidante, je me sentais obligée de le suivre de plus près. Il ne faisait plus sa toilette matinale, il ne se faisait plus la barbe. Si nous avions des invitations chez des amis, je préférais refuser ou trouver un prétexte, parce qu'il n'était pas patient, il était obstiné. Ça me mettait mal à l'aise », explique Claudette Bégin.

Claudette a traversé chacune des déceptions de son mari. Elle se rappelle particulièrement lorsqu'il a perdu son permis de conduire : « Ça été l'enfer, ça été pénible pendant des semaines », lance-t-elle visiblement ému. « Quand il en parlait, il devenait menaçant, agressif, il faisait même des crises de pleur. Il n'était plus le même homme. Ça me faisait peur », poursuit-elle.

Claudette a dû limiter ses sorties à l'extérieur de la maison : « Lorsque je quittais la maison, il appelait la police pour dire qu'il m'avait perdue. Il avait peur de rester seul. Je me sentais ainsi toujours coupable de sortir de la maison. »

Depuis quelques mois, son mari vit en hébergement : « Je le visite souvent, j'ai beaucoup de peine de le voir dans cet état. »

Une surcharge de travail

Claudette Bégin devait s'occuper de manière permanente de son mari en plus d'assumer l'ensemble des travaux ménagers. « Au cours des années, je me suis épuisée. J'ai perdu l'appétit et le sommeil. Je ne m'en suis pas rendu compte sur le coup. J'essayais de trouver des solutions, de remédier à la situation », raconte-t-elle.

Un temps de répit pour les proches aidants

Les services offerts par la société d'Alzheimer de l'Estrie ont permis de donner du temps de répit à Mme Bégin : « Nous recevons beaucoup d'aide en tant que proche aidant. On m'a trouvé un gestionnaire de cas, une travailleuse sociale, une psychologue pour m'aider. On m'a offert des rencontres de soutien avec d'autres personnes qui traversaient la même situation que moi. J'ai également utilisé plusieurs fois le service d'accompagnateur qui m'a beaucoup aidée. »

Le plus difficile pour Mme Bégin a été de trouver des accompagnateurs lorsqu'elle devait s'absenter de la maison pour des imprévus ou des urgences.

Dorice Poulin est accompagnatrice depuis 2009 pour la société d'Alzheimer de l'Estrie : « Le but de mon travail est de donner un répit aux proches aidants parce que les tâches augmentent rapidement lorsqu'il y a une personne malade à la maison. Nous essayons également de créer une relation de confiance avec les personnes malades pour ne pas qu'elles dépendent trop des proches aidants. »

Les accompagnateurs offrent trois heures de répit aux proches aidants par semaine : « Notre objectif est que la personne se sente vivante, qu'elle sente qu'elle fait toujours partie de la société », a-t-elle poursuivi.

Claudette Begin a également eu quelques jours de repos par mois grâce à un centre de soins intermédiaire. « Une semaine par mois, mon mari allait à ce centre se faire garder. Je ne sais pas à quel point ça me faisait du bien. C'était paradoxal. D'un côté, c'était triste, déchirant de le laisser là. Il me faisait sentir coupable de le laisser à ce centre. Ce n'était pas facile de se reposer parce que j'étais inquiète et je m'ennuyais », explique-t-elle.

Pour plus d'informations sur la société d'Alzheimer de l'Estrie, cliquez ici.

Crédit photo: Société d'Alzheimer de l'Estrie


  A LIRE AUSSI ...

Avez-vous vu Jeffrey Tinkler ?

Jeudi le 2 mai 2024
Avez-vous vu Jeffrey Tinkler ?
140 730 $ et 15 200 cigarettes de contrebande saisis dans une perquisition à Sherbrooke

Vendredi le 3 mai 2024
140 730 $ et 15 200 cigarettes de contrebande saisis dans une perquisition à Sherbrooke
Menaces et voies de fait contre des policiers de Sherbrooke pendant la fin de semaine

Lundi le 6 mai 2024
Menaces et voies de fait contre des policiers de Sherbrooke pendant la fin de semaine
NOS RECOMMANDATIONS
Menaces et voies de fait contre des policiers de Sherbrooke pendant la fin de semaine

Lundi le 6 mai 2024
Menaces et voies de fait contre des policiers de Sherbrooke pendant la fin de semaine
William Darby : le chemin de la concomitance à entrepreneur

Vendredi le 3 mai 2024
William Darby : le chemin de la concomitance à entrepreneur
140 730 $ et 15 200 cigarettes de contrebande saisis dans une perquisition à Sherbrooke

Vendredi le 3 mai 2024
140 730 $ et 15 200 cigarettes de contrebande saisis dans une perquisition à Sherbrooke
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
Daniel Nadeau
Mercredi, 8 mai 2024
L’infantilisme de la gauche québécoise

Archives nationales à Sherbrooke
Mardi, 7 mai 2024
Notre histoire en archives: L’échangeur Darche

François Fouquet
Lundi, 6 mai 2024
Trump et Poilièvre : quand ça dépasse les anecdotes

Yves Nantel
Jeudi, 2 mai 2024
Comprendre la taxe carbone

inscription infolettre 600
William Darby : le chemin de la concomitance à entrepreneur Par Julie Meese Vendredi, 3 mai 2024
William Darby : le chemin de la concomitance à entrepreneur
Excès de vitesse : un constat de 1 264 dollars et 14 points d’inaptitude pour un jeune homme de Sherbrooke Par Daniel Campeau Mardi, 30 avril 2024
Excès de vitesse : un constat de 1 264 dollars et 14 points d’inaptitude pour un jeune homme de Sherbrooke
140 730 $ et 15 200 cigarettes de contrebande saisis dans une perquisition à Sherbrooke Par Daniel Campeau Vendredi, 3 mai 2024
140 730 $ et 15 200 cigarettes de contrebande saisis dans une perquisition à Sherbrooke
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2024 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous