Les frères sherbrookois Raphaël et Mickaël Fortin baignent dans la musique depuis l'âge de cinq ans. Récemment, ils ont troqué le nom de leur groupe Orange O'clock pour celui de Hey Major comme clin d'œil à David Bowie. Le nouveau duo, qui sera de la Fête du lac des Nations, est prêt à entamer une nouvelle aventure et continue de rêver d'une carrière internationale.
Si l'histoire d'Orange O'clock a pris fin dernièrement, une nouvelle a débuté avec Hey Major. Le groupe sherbrookois maintenant devenu un duo présente le même style de musique et garde la même identité. « L'adaptation s'est faite vraiment naturellement parce que j'ai l'impression que le départ de notre guitariste [Anthony Simoneau-Dubuc] s'est fait aussi progressivement, confie le batteur Raphaël Fortin. On a pris nos distances et je pense qu'on le savait qu'on s'en allait vers ça. Quand on s'est retrouvé deux, on ne s'est pas senti trop démuni parce que justement, on le voyait venir. »
Bien avant le départ du guitariste Anthony Simoneau-Dubuc, les frères Fortin avaient déjà commencé à s'ajuster et à prendre davantage de responsabilités musicales. « Lorsqu'on était trois, on savait déjà qu'on devait combler quelque part comparativement à un band à cinq musiciens, poursuit Raphaël. Quand on s'est retrouvé deux, on a simplement continué dans cette voie d'en faire plus dans certaines chansons ou de simplifier notre approche musicale dans d'autres. Ça l'a apporté un bel équilibre d'y aller avec la simplicité. »
Le nouveau duo sherbrookois rêve éventuellement d'une carrière musicale internationale au soleil près de l'océan. Toutefois, garder un pied en Estrie est aussi important puisque c'est là où tout a commencé, soit à l'école Montcalm. « Depuis le début, Sherbrooke a toujours été un endroit très fort pour nous au niveau créatif, indique Mickaël Fortin, chanteur et pianiste de Hey Major. On a habité Montréal pendant une demi-année et c'est le moment où on a été le moins productif dans le sens créatif, car on ne se sentait pas chez nous. Sherbrooke dégage un genre d'énergie très créative et on le ressent. »
Deux frères qui se complètent bien
Depuis l'âge de cinq ans, les frères Fortin baignent dans la musique puisque leurs parents sont des mélomanes. C'est par contre après une partie au jeu vidéo Rock Band qu'ils ont tout de suite su qu'ils aimeraient former un groupe. « Cette flamme-là de partir un groupe, on l'a eu quand on jouait à Rock Band, se rappelle Mickaël en riant. On aimait faire de la musique séparément. On faisait surtout du classique à ce moment-là. Par contre, on n'avait pas encore vraiment la flamme de jouer ensemble. Ça s'est passé quand on a joué à Rock Band. On s'est réuni et on trouvait ça le fun. »
Mickaël et Raphaël Fortin ont beaucoup appris l'un sur l'autre au fil des années. Ils considèrent d'ailleurs que leur groupe est plus complet et plus mature. « On s'équilibre bien, estime l'aîné. On ne sent pas qu'il manque quelque chose. » « Ça va bien former un duo avec son frère, ajoute pour sa part Raphaël. On s'entend bien et on pense de la même façon pour les idées de chansons. On a rarement des conflits et lorsqu'il y en a, on est capable de les régler facilement. »
Plus jeune, le duo sherbrookois a écouté beaucoup du vieux rock comme Queen. Dans la composition des chansons, il aime d'ailleurs s'inspirer de la musique britannique. « On est des personnes qui aiment beaucoup l'imaginaire, admet Mickaël. Personnellement, quand j'écris une chanson, j'ai toujours trouvé plus facile de créer une mise en contexte autour d'un personnage. Notre façon d'écrire est très britannique et personnalisée. »
« On a toujours fait de la musique pour la simple et bonne raison qu'on aime la musique, remarque-t-il. Ce qui nous fait beaucoup du bien, c'est de créer de nouvelles chansons et souvent, elles nous amènent ailleurs. On aime juste vraiment créer, on est des créateurs. On a toujours créé pour l'offrir aux gens et à nous-mêmes. »
De passage à la Fête du lac
Les frères sherbrookois chanteront devant parents, famille et amis le mercredi 18 juillet à la Fête du lac des Nations. Le public peut s'attendre à voir un spectacle dynamique et beaucoup plus instrumentiste. « Hey Major, ça reste l'essence même d'Orange O'clock, souligne Mickaël. Cependant, ça représente plus notre maturité et ce qu'on est maintenant en tant qu'adulte et être humain. »
« Étrangement, ça nous rend plus à l'aise de jouer devant du monde qu'on connait, mais ça nous rend aussi plus anxieux, note Raphaël. Tu ne veux donc pas décevoir, car les attentes sont plus hautes. C'est un peu paradoxal! »
Hey Major travaille maintenant sur son premier album en tant que duo. Il a maintenant un partenariat avec la maison de disque Indica Records, qui a lancé la carrière d'Half Moon Run et qui travaille avec Valaire. « On est vraiment content et fier de l'annoncer, affirme le chanteur du groupe. Cela fait partie de notre métamorphose. On invite tout le monde à nous suivre sur les réseaux sociaux, car on va lancer beaucoup de nouvelles chansons. »
Les frères Fortin ont beaucoup d'ambitions pour leur carrière musicale. « On souhaite pouvoir voyager tout en faisant de la musique, confie Raphaël. Ce sont deux trucs qu'on a toujours voulu faire. On rêve de se promener de pays en pays et de jouer notre musique devant différentes nationalités. »
Crédit photo dans le texte: Hey Major Facebook
