Pierre-Luc Pomerleau n'en sera
pas à sa première présence au Gala Les Olivier, ce dimanche. Cette fois, par
contre, il pourrait y prononcer son premier discours de remerciement en
carrière.
Ce discours, le Magogois
d'origine l'a d'ailleurs soigneusement préparé. Il n'est surtout pas question
pour lui de se présenter devant un parterre d'humoristes établis et des
milliers de téléspectateurs sans filet,
s'il met la main sur l'Olivier de la découverte de l'année.
« C'est important de bien préparer
ses remerciements parce que c'est souvent ça que les gens retiennent le plus.
Oui, il y a des personnes à remercier, mais c'est important d'avoir un discours
punché, surtout si tu fais partie de
la relève, fait-il valoir. C'est une belle tribune. Plusieurs te voient pour la
première fois; il faut que tu sois capable de les faire rire. »
Même si Pierre-Luc Pomerleau a
déjà assisté à la cérémonie qui récompense chaque année la crème des humoristes québécois, il avoue que
son niveau d'excitation et de nervosité sera un peu plus élevé cette année. Pas
question toutefois de repartir la mine basse s'il ne remporte pas son premier
Olivier.
« Un trophée, ça reste un trophée.
C'est une belle reconnaissance, mais ça ne m'empêchera pas de continuer parce
que je ne le gagne pas. Et j'aurai un discours prêt pour une autre nomination à
un moment donné! », lâche en riant celui qui fait face aux humoristes Mariana
Mazza, Katherine Levac, Fabien Cloutier et Virginie Fortin
Apprendre le métier
Présences aux galas Juste pour
rire de Laurent Paquin et de François Morency ainsi qu'au Grand rire de Québec,
participation à l'émission Les Jokers
sur les ondes de V; Pierre-Luc Pomerleau n'a pas chômé depuis sa sortie de
l'École nationale de l'humour, en 2010. C'est aussi à lui que revient l'importante
tâche de réchauffer le public avant les spectacles de François Bellefeuille
depuis 2013.
« C'est la plus belle chose qui pouvait
m'arriver! Ça me permet de me faire connaître et d'améliorer mon style. En humour, plus tu joues, meilleur tu
deviens. Avec François, je joue à peu près trois fois par semaine », dit celui
qui se fait un devoir de continuellement tester du nouveau matériel lors de
cette première partie.
Le jeune homme de 31 ans s'est
aussi associé à un autre humoriste de la relève, Yannick De Martino, pour la
tournée Alliance Solo. Dans ce
spectacle, les deux artistes présentent chacun 45 minutes de matériel. La
première représentation a eu lieu en avril au Vieux-Clocher de Magog.
« C'est le step entre les premières parties de François et mon premier
spectacle complet. De passer de 15 à 45 minutes, c'est une belle transition et
c'est une belle façon d'apprendre le métier. C'est comme la Ligue américaine si
on veut », blague-t-il.
Ce premier spectacle solo,
d'ailleurs, devrait voir le jour en 2017, prévoit l'humoriste. « Je veux prendre le temps de bien faire les
choses. Le premier one man show, il
faut s'assurer qu'il soit le meilleur possible parce que ce sera ma carte de
visite pour me faire connaître », dit-il avec sagesse.
