Une cinquantaine d'intervenants en développement économique œuvrant en Estrie s'étaient réunis hier, pour faire le bilan annuel de leur association, à qui ils ont donné une toute nouvelle identité : Réseau Compétences des Développeurs économiques de l'Estrie.
Ils ont aussi échangé sur les défis rencontrés par les membres de la profession et discuté d'innovation.
La profession de développeur économique demeure méconnue et leur rôle est malheureusement peu reconnu. « À l'heure où la croissance économique de nos collectivités passe de plus en plus par l'entrepreneuriat et le développement local, le travail des professionnels en développement économique est essentiel. Ils travaillent dans l'ombre, mais offrent des services fondamentaux aux entreprises en démarrage ou existantes, souvent à des moments charnières de leur développement », explique madame Danielle Simard, présidente réélue du conseil d'administration de Réseau Compétences et directrice générale de la SADC Haut-Saint-François.
L'enjeu du financement des organismes de développement économique, que ce soit les CLD, les SADC-CAE, les corporations de développement local ou les sociétés de développement, est aussi une préoccupation importante pour ces professionnels. « Alors que les responsabilités s'ajoutent et que les besoins des entrepreneurs sont en hausse, nos organisations doivent composer avec le désinvestissement des trois paliers de gouvernement. Les développeurs économiques travaillent dans l'ombre, mais accomplissent un travail colossal, avec souvent très peu de moyens » ajoute madame Simard.
Réseau Compétences des Développeurs économiques de l'Estrie a profité de son assemblée générale annuelle pour présenter une conférence de monsieur François Gouin, directeur général d'ABS Remorques et président du Fonds de diversification de la MRC des Sources, sous le thème de l'innovation.
« L'innovation est devenue essentielle pour le développement et même la survie des entreprises. C'est par l'innovation qu'on peut se distinguer de la concurrence en développant un produit de niche. Les besoins de la clientèle évoluent, des changements technologiques surviennent et l'économie est devenue mondiale. Cela signifie qu'on peut avoir des clients partout dans le monde, mais aussi des concurrents de partout », explique monsieur Gouin. « L'innovation doit donc amener une valeur ajoutée à votre produit. Et elle doit rester simple! Si ça devient trop complexe, c'est le signe qu'il faut retourner à la table à dessin. »
Danielle Simard, se disait pour sa part très heureuse de la conférence : « Dans les organismes de développement économique, nous travaillons quotidiennement avec des entrepreneurs. Et l'innovation, on le sait, est devenue un thème central de leur développement. On en parle beaucoup, mais c'est un thème extrêmement large et ça demeure un peu abstrait. L'équipe de Réseau Compétences trouvait donc pertinente l'idée d'aborder le sujet de l'innovation avec un cas concret. », résume-t-elle.
Mme Simard et les différents membres des comités ont fait un bilan positif de la dernière année, en soulignant les formations de qualité et les nombreux événements de réseautage organisés par Réseau Compétences. « Son rôle est de fournir un lieu de rencontre, d'échanges, d'information et de reconnaissance aux professionnels du domaine. », conclut-elle.
Source : Danielle Simard, présidente du conseil d'administration du Réseau Compétences des Développeurs économiques de l'Estrie
