La fin aura été pour le moins abrupte. Deux semaines après que la nouvelle soit sortie dans les médias, la Résidence St-Janvier à Weedon n'est plus qu'un souvenir. Les 16 résidants ont tous été relocalisés et la direction a procédé à la vente par encan de ses biens et équipement samedi passé.
Rappelons que la résidence a été contrainte de fermer ses portes, ne pouvant se conformer à la nouvelle norme gouvernementale concernant les systèmes de gicleurs. Les coûts étaient tout simplement hors de portée pour la direction. Cette mesure a été instaurée à la suite de l'incendie de la Résidence du Havre à L'Isle-Verte, qui avait coûté la vie à 32 personnes, en janvier 2014.
Geneviève Lemay, du service des communications au CIUSSS de l'Estrie - CHUS, mentionne que tous les résidants ont été relocalisés; certains en ressource intermédiaire à Saint-Gérard et Sherbrooke, d'autres en résidence privée à Coaticook et Stratford. Mme Lemay précise que ces endroits peuvent sembler un peu loin, mais souvent cela se fait à la demande des gens désirant se rapprocher de leur famille. Certaines personnes sont retournées chez elles, ajoute-t-elle, mais bénéficient du service pour soutien dans le milieu.
Le maire de Weedon, Richard Tanguay, mentionnait dans le quotidien régional La Tribune, trouver dommage que les petites résidences particulièrement en milieu rural n'aient pas plus d'aide du gouvernement pour se conformer. La perte de la Résidence St-Janvier est significative pour une petite localité comme Weedon.
Isabelle Guérard, coordonnatrice du secteur de l'Estrie de l'Association québécoise de défense des droits de personnes retraitées et préretraitées (AQDR), déplore que la fermeture de plus petites résidences soit souvent contrainte de déraciner les personnes de leur milieu. « Les gens n'ont pas le choix d'aller dans d'autres endroits. » Elle rappelle que son organisme est en mesure de donner de l'information pour s'assurer que les droits des personnes soient bien respectés comme pour les baux ou autres.
