La Société protectrice des animaux (SPA) de l'Estrie a accueilli, il y a quelques jours, une douzaine de chiens.
Ces chiens ont été accueillis pour prêter main-forte à l'organisme ANIMA-Québec (Association nationale d'intervention pour le mieux-être des animaux) qui est, depuis la semaine dernière, propriétaire des quelque 600 chiens provenant de l'importante saisie effectuée en septembre dernier dans une usine à chiens établie dans la région de l'Outaouais.
« Nous sommes très heureux d'accueillir quelques-uns de ces chiens et de pouvoir leur offrir des jours meilleurs, de déclarer la responsable des communications et porte-parole de la SPA de l'Estrie, Cathy Bergeron. De races et d'âge variés, ces chiens méritent véritablement une seconde chance au sein de familles aimantes. »
Âgés entre un et sept ans, ces chiens ont reçu tous les soins de santé nécessaires requis par leur état, en plus d'être stérilisés, vaccinés, vermifugés et micropucés. « Il faut cependant comprendre que ces animaux proviennent d'une importante usine à chiens, vivaient dans des cages et n'étaient destinés qu'à la reproduction; ils n'ont conséquemment pas connu une véritable vie en tant que chien de famille, précise Mme Bergeron. Certains d'entre eux sont donc plus craintifs et timides et devront apprendre au quotidien les rudiments d'une vie entourée d'une présence humaine. Attentions particulières, amour et douceur seront ainsi nécessaires à la réhabilitation de ces petites victimes qui sauront cependant remettre au centuple à leur nouvelle famille toute l'affection dont ils peuvent faire preuve. »
De la douzaine de chiens accueillis par la SPA de l'Estrie, quatre ont déjà été adoptés et cinq autres sont présentement disponibles à l'adoption. Trois, enfin, davantage hypothéqués psychologiquement, effectueront un séjour en famille d'accueil, question de vérifier leurs capacités d'adaptation à une vie normale en famille; à leur retour à la SPA, ils seront évalués de nouveau, avant de ne les placer en adoption. « L'état psychologique de ces chiens ne fait que confirmer les conditions lamentables dans lesquelles ils devaient vivre, de soutenir la porte-parole. Dans bien des cas d'élevages de masse, les animaux n'ont que très peu d'interactions avec les humains et cette absence de stimuli entraîne des conséquences parfois graves, voire irréversibles. »
L'adoption en refuge a bien meilleur goût
Considérée l'une des plus importantes saisies d'animaux de compagnie effectuée par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, avec la collaboration de la SPA de l'Outaouais, d'ANIMA-Québec et de la Humane Society International Canada, cette opération met en lumière, une fois de plus, l'existence d'usines à chiens.
« Cette triste histoire illustre bien que les usines à chiens et à chats existent malheureusement encore de nos jours et ne fait que ternir, une fois de plus, la réputation peu enviable du Québec quant à ce type d'industrie, poursuit-elle. À l'heure où la majorité des SPA-SPCA du Québec sont aux prises de façon récurrente avec un surnombre de pensionnaires canins et félins, nous encourageons fortement la population désireuse d'adopter un animal de compagnie à privilégier d'abord et avant tout l'adoption en refuge. Il est grand temps que les gens cessent d'encourager cette industrie où seuls les profits comptent au détriment du bien-être des animaux. »
« Adopter au lieu d'acheter, c'est d'abord et avant tout sauver un animal, lui offrir une seconde chance à la vie. L'adoption en refuge est donc un geste hautement gratifiant et représente aussi un choix responsable. »
On peut enfin faire la connaissance de ces chiens, ainsi que des autres animaux présentement disponibles à l'adoption au www.spaestrie.qc.ca ou leur rendre visite du lundi au samedi, entre 10 h et 17 h, au 1139, boulevard Queen-Victoria à Sherbrooke.
Sources : Cathy Bergeron, responsable des communications, SPA de l'Estrie
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