L'arrivée de la technologie a changé les habitudes de consommations culturelles dans certains cas. Malgré tout, certains affirment que l'Estrie est un terreau fertile pour la culture et que ce n'est pas les offres qui manquent. Au contraire.
La nouvelle génération baigne dans la technologie et n'a pas toujours la spontanéité d'aller voir un spectacle ou de visiter une exposition. Malgré tout, la culture n'est pas mise de côté pour autant. Ses offres sont nombreuses et son accessibilité de plus en plus présente. C'est d'ailleurs ce qu'ont expliqué aujourd'hui l'auteur-compositeur-interprète Vincent Vallières et l'enseignante en art dramatique à l'école secondaire de la Montée, Danielle Bérard, dans le cadre de la journée de réflexion sur la culture dans les écoles qui se déroule conjointement au Salon du livre de l'Estrie.
« On a beaucoup d'offres dans la région de l'Estrie et je trouve ça hyper intéressant, fait valoir Danielle Bérard. Ce qui est agréable aussi, c'est l'ouverture des artistes pour venir vers nous. Ils sont très accessibles et près des élèves », indique-t-elle.
« Au niveau de la diffusion culturelle, je trouve qu'il y a une belle offre pour notamment les spectacles, le cinéma et les musées, commente Vincent Vallières. Je pense que l'Estrie est un terreau fertile et plusieurs artistes de tout genre, qui viennent de l'Estrie ou qui ont étudié ici, occupent une place de plus en plus importante au niveau national. »
L'intérêt des jeunes pour la culture est là, mais du travail reste encore à faire dans les écoles. « Je pense qu'il faut vraiment travailler pour promouvoir la culture, insiste Mme Bérard. Pour les élèves du régulier, c'est loin d'être si facile. Je remarque qu'avec nos programmes, de plus en plus la culture est présente. Chez nous [école secondaire de la Montée], les élèves ont la chance de découvrir les volets de danse, d'art plastique de musique et de théâtre. Ils ont la chance de vivre ça et ce n'est pas pareil partout. »
« Permettre aux jeunes de vivre la culture »
Les élèves ne sont pas toujours familiers avec le centre culturel de leur ville. C'est entre autres ce qu'a remarqué Vincent Vallières au fil du temps. « Ce que j'ai constaté il y a quelques années, quand on a créé un projet où on invitait les écoles secondaires à venir dans les centres culturels qu'on visitait partout au Québec, c'est que les jeunes découvraient souvent leur centre culturel, indique-t-il. Leur rapport avec leur lieu de culture dans leur ville n'était pas clair », explique le Sherbrookois qui habite Magog.
Pour l'auteur-compositeur-interprète, la première porte de la culture s'ouvre dans la famille. «Je pense que le tout part dans les familles et ça devient une porte ouverte sur la découverte culturelle et l'art, souligne-t-il. La culture doit aussi demeurer présente dans les écoles pour établir des liens entre différents événements sociaux et politiques.»
« Ce que je constate au niveau de la chanson, c'est que les jeunes dans les écoles secondaires ont un intérêt de plus en plus marqué pour le rap québécois, ce qui devient pour eux une porte d'entrée pour la culture québécoise, note-t-il. Je trouve ça fantastique! »
Si les élèves n'ont pas toujours le réflexe de découvrir la culture, ce n'est qu'une question d'habitude. Une chose est certaine, « c'est essentiel, on doit trouver une façon de permettre aux jeunes de vivre la culture », confie Mme Bérard.