Saviez-vous que le mouvement scout a aujourd'hui 107 ans et qu'il regroupe plus de 38 millions de personnes à travers le monde? Le scoutisme est encore bien vivant! En Estrie, on dénombre 1003 scouts ; c'est 732 jeunes et 271 adultes répartis en 45 unités dans la région.
En l'honneur de leur fondateur, Baden Powell, c'est à son anniversaire le 22 février que les scouts du monde entier affichent leur fierté de faire partie du mouvement. Lors de la semaine qui précède, plusieurs festivités sont faites pour souligner l'événement. Certains peuvent même se rendre à l'école en uniforme pour promouvoir le scoutisme.
À Sherbrooke par exemple, 250 scouts se sont regroupés le temps d'un festival d'hiver où ils ont pu participer à un rallye et une kermesse. Parmi ceux-ci, une troupe d'éclaireurs (12-14 ans) ont bravé le froid et ont participé à un camping itinérant en passant le week-end complet à l'extérieure dans le but d'obtenir un nouveau badge, celui de l'ours polaire. « Nous avons passé 12 heures à construire nos abris et pratiquer des techniques apprises avec les scouts. Le plus difficile a été de combattre le froid, mais demain je vais être fier de dire que j'ai passé la fin de semaine dehors, sans même entrer dans un bâtiment où il y avait du chauffage», nomme Danick Perra, un éclaireur participant.
Les scouts n'apprennent pas qu'à faire des nœuds, mais aussi à devenir un meilleur citoyen. Il est vrai que les bases du scoutisme sont fondées sur des techniques de survie en forêt, mais il est aussi vrai que les scouts apprennent à vivre en communauté. « On essaie d'inculquer la notion de bonne action à nos jeunes afin qu'ils développent par eux-mêmes le réflexe d'aider les autres », souligne Richard Duquette, président des scouts de Fleurimont.
« Chaque enfant peut y trouver son compte : les introvertis, les extravertis, les sportifs, les plus artistiques, parce que le scoutisme est un développement global de la personne, cela couvre vraiment tous les aspects », affirme une cheftaine. À partir de 7 ans, les jeunes peuvent commencer à intégrer un groupe scout. L'inscription est de 250$ pour un an et inclus une rencontre par semaine, un camp d'été et des fins de semaine d'activités.
Les personnes impliquées dans le mouvement sont toutes d'accord pour dire que le scoutisme a changé leur vie et cela les a rendus de meilleurs citoyens. Ils ont trouvé une occasion de se dépasser personnellement et surtout, de créer des liens forts. Ils ont rencontré de véritables amis et vécu des expériences inoubliables. « En uniforme, tout le monde est pareil, ça élimine les jugements. Ici, il n'y a pas d'intimidation et un scout n'est jamais seul. Si les jeunes ne réussissent pas à se retrouver à l'école ou ailleurs, les scouts leur donneront un coup de main pour se raccrocher à quelque chose », soutient Richard Duquette. Le mouvement scout se veut pour les jeunes et souhaite continuer à suivre l'évolution de la société pour continuer à intéresser les jeunes.
Les scouts de l'Estrie lancent leur campagne de financement annuelle afin d'amasser les fonds nécessaires pour continuer de faire vivre la communauté. Leurs besoins sont également au niveau humain. « À cause du manque de bénévoles, nous sommes obligés de refuser des jeunes qui voudraient s'inscrire à nos activités. La seule chose que l'on souhaite, c'est de trouver des gens avec assez de volonté pour venir s'impliquer auprès de nos jeunes », confie une cheftaine. Tout le monde peut être bénévoles, il n'est pas nécessaire d'avoir soi-même fait partie des scouts. Une formation en animation est offerte gratuitement aux citoyens qui désirent s'inscrire en tant qu'animateur scout.