Jean-François Bédard se dit loin d'être découragé par la signature du registre par 80 organisations, le 9 novembre. 62 signatures étaient nécessaires pour forcer la tenue d'un référendum sur la création d'une Société de développement commercial (SDC) au centro.
Président de l'Association des gens d'affaires du centre-ville de Sherbrooke (AGACVS), Jean-François Bédard, estime qu'il aura un travail de terrain à faire, notamment auprès des travailleurs autonomes, pour les convaincre de l'utilité d'une telle organisation dans la promotion et le développement des affaires au centre-ville.
« S'ils ont choisi le centro pour s'installer, c'est qu'ils savent que l'endroit est le bon pour leurs affaires, explique M. Bédard. 18 signatures nous ont empêchés d'aller de l'avant dès maintenant. Il nous faudra savoir pourquoi les gens n'embarquent pas dans le projet, dans quel secteur d'activité ils évoluent et quelles sont leurs réticences. »
Lors des deux séances d'information tenues les 2 et 4 novembre derniers, plusieurs organismes communautaires sont venus exprimer leur difficulté à devoir assumer une cotisation de quelques centaines de dollars.
« Nous avons ensuite proposé que les organismes ne paient que 50 $, et nous sommes ouverts à l'idée de moduler la cotisation en fonction de la superficie occupée par les travailleurs autonomes. Selon nos calculs, la grande majorité d'entre eux n'auraient déboursé que 100 $ pour profiter des avantages d'une SDC au centre-ville. »
Jean-François Bédard soutien qu'une future organisation pourrait permettre aux acteurs du centro de se donner les moyens d'avancer et de régler les problématiques pour créer un milieu intéressant.
« Dans sa forme actuelle, l'Association des gens d'affaires du centre-ville ne peut pas répondre à tous les besoins du secteur commercial. Nous aurions aussi pu demander à la Ville d'augmenter le temps de stationnement permis dans certaines rues à trois heures, pour aider les organismes qui tiennent des réunions de plus de deux heures. Ceux-ci n'auraient pas à toujours aller déplacer leur véhicule en pleine rencontre. C'est entre autres le type de dossiers qu'une SDC peut défendre. »
La suite? « Nous allons en discuter avec la Ville et les différents acteurs liés à ce projet. Ultimement, nous espérons la mise en place d'un référendum. Pour l'instant, nous allons nous assoir et évaluer toutes les options. Mais nous sommes loin d'être découragés! », conclut M. Bédard.
