Région de choix pour les amateurs d'Ultimate Frisbee, Sherbrooke accueillait plus de 500 joueurs la fin de semaine dernière à l'occasion du tournoi Coup de Foudre. EstriePlus.com en a profité pour rencontrer quatre Sherbrookois qui ont participé aux Championnats du monde en Italie.
Les Sherbrookois Anne-Sophie De Baets, qui s'est taillé une place sur l'équipe canadienne junior, Bruno-Pier Demers et Audrée-Jeanne Beaudoin, enfilent tous le maillot de Gecko, l'équipe mixte sherbrookoise, qui s'est classé pour les Championnats du monde en 2014.
« Nous n'avons pas été en mesure de nous classer pour les mondiaux, mais on a reçu un appel au mois de mars qui nous informait qu'une place venait de se libérer », explique Bruno-Pier Demers, un des capitaines de l'équipe. « Nous étions classés 29e et on savait qu'on méritait une meilleure position, mais il fallait le prouver. Nous avons finalement terminé avec une excellente 11e place ».
« L'équipe a beaucoup évolué, au début elle allait au championnat canadien à 12 ou 14 joueurs, maintenant on y va à au moins 21 joueurs », souligne Héléna Strotsky-Boivert, qui s'est installé à Sherbrooke à la suite de ses études et qui joue pour la formation féminine montréalaise Vintage.
« L'Association d'Ultimate de Sherbrooke a fait un gros effort au niveau du développement », ajoute Audrée-Jeanne Beaudoin. « L'Estrie est un leader provincial à ce niveau. On réussit à attirer les joueurs plut tôt que dans la majorité des régions et ça parait. Nous avons bien évidemment moins de joueurs qu'à Montréal, mais les jeunes commencent tôt et se développent ainsi mieux ».
Des changements à venir?
Présentement Gecko compte 27 joueurs dont plus de la moitié proviennent de Sherbrooke. Depuis sa création en 2002, l'équipe a participé aux Championnats canadiens presque toutes les années. Une réflexion est toutefois amorcée sur l'avenir de la formation.
« On n'est pas encore parti pour cette année, mais nous sommes en réflexion sur l'avenir », admet Bruno-Pier Demers. « On croit que le développement des filles est meilleur dans une catégorie féminine et on croit qu'on peut aller chercher un plus gros bassin de joueurs avec une équipe masculine. »
« On se pose la question à savoir s'il y aura encore une équipe mixte qui va s'appeler Gecko ou s'il y aura des équipes masculines et féminines », poursuit Audrée-Jeanne Beaudoin. « Peut-être que Gecko va disparaitre, mais ce serait pour mieux revenir dans deux ou trois ans ».
Le Canada, une puissance internationale
Si les États-Unis peuvent être considéré comme la première puissance mondiale, le Canada ne suit pas très loin derrière en étant dans le top 3 dans sept des neuf catégories répertoriées par le WFDF.
« Le Japon est également très fort et l'Australie est capable de présenter de bonnes équipes, mais les pays d'Europe sont un cran en deçà de l'Amérique du Nord », souligne Audrée-Jeanne Beaudoin.
« Le style de jeu varie beaucoup », conclut Bruno-Pier Demers. « C'est beaucoup plus physique en Amérique que du côté européen. On va se frotter plus au porteur, des joueurs vont entrer en contact sur les longues passes. En Europe, on ne touche pas le joueur qui a le frisbee, c'est un appel de faute automatique ».
